Dossier transports : les correspondances

14 janvier 2014Économie

Photo : Lobostudio Hamburg / Flickr CC.

Le réseau des zones 1 et 2 de Paris et de sa proche banlieue est en fait double, d’un côté celui des bus et des tramways, de l’autre celui des métros et des RER. Un ticket utilisé pour prendre l’un ou l’autre n’est valable que pour ledit réseau. Un individu devant prendre l’un puis l’autre se verra obligé de payer deux tickets, ce qui semble paradoxal quand tous les messages envoyés par la municipalité et la région sont de laisser la voiture au garage et de prendre les transports en commun.

Pour retrouver une telle distinction dans les autres capitales européennes il faut aller à Madrid, cela s’explique par le fait que les compagnies de bus et de métros y sont indépendantes, donc les titres de transport ne sont pas les mêmes. Londres et Rome ne permettent aucune correspondance mais la capitale britannique a mis en place une limite journalière de paiement au-delà de laquelle les transports sont gratuits. Au contraire, Barcelone et Berlin autorisent les correspondances, seule la durée est limitée.

En France, toutes les villes posent comme unique limitation une durée de validité (en général une heure). À Bordeaux, il est également possible d’emprunter des bateaux. Toulouse et Nancy ont même prévu un service de transports à la demande (sur réservation, notamment pour des zones peu desservies), toujours pour le prix d’un simple ticket de transport.

Contacté par Autourdemontparnasse.fr, le STIF n’a pour l’instant pas expliqué les raisons d’une telle distinction.

Les tickets, un système d’un autre temps

Tandis que le Pass Navigo s’est imposé, les tickets n’ont pas disparu pour autant. Ce qui est appelé « carnet » n’est rien d’autre que 10 tickets imprimés successivement. Certains systèmes prévoient des cartes comportant plusieurs voyages, comme à Nancy, Barcelone et Berlin, mais il est peu probable d’imaginer le STIF remplacer ses tickets t+ par un tout nouveau système.

En revanche, plusieurs villes permettent de recharger leur pass en abonnements ou en voyages. Ainsi les villes françaises de Bordeaux, Nancy, Toulouse et Lille incluent cette possibilité. Amsterdam et Londres fonctionnent sur un principe proche qui est de recharger en euros (et non en voyages) son pass pour ensuite l’utiliser comme on le souhaite.

Ce système avantageux économiquement et écologiquement intéresse le STIF qui dit travailler dessus, mais « ça ne sera pas pour tout de suite ».

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Photo à la une : Photo : Lobostudio Hamburg / Flickr CC.

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