Une rentrée des classes sans encombres
Bientôt 16h30, les parents commencent à patienter devant les portes de l’école. Photo : L. Malterre.
Spectacle classique devant l’école de la rue Jean Zay (14e). Il est 16h30 ce mardi 3 septembre 2013, les enfants se précipitent dehors et vont retrouver leurs parents. Dans la foule, on raconte sa journée, la première de l’année à l’école. Un rituel qui n’a pas été bouleversé par la réforme des rythmes scolaires.
Robin a joué à la balle américaine aujourd’hui, son petit frère Timothée a eu droit à un cours d’informatique. Leur maman, Nathalie, raconte : « Il y a une liste d’activités affichées en devanture de l’école. Pendant 15 jours ils vont les tester. »
Cela n’inquiète pas non plus Nora dont le bout de chou vient de passer sa première journée en CE1 : « la journée est un peu cassée mais je suis plutôt favorable à ce qu’ils aient un peu plus de sport et de culture. »
« On fera un premier bilan dans quelques semaines. » Optimiste mais prudente, Nora veillera à ce que ces heures ne soient pas une « garderie » comme l’ont prédit les anti-réforme des rythmes scolaires sur leur site Internet.
L’école obligatoire
Olivier est plutôt confiant quant aux activités proposées par l’école maternelle de sa fille, rue de l’Ouest (14e) entre 15h et 16h30 : « ils organisent des ateliers, apparemment ils ont fait du dessin. » Alice est très fière de nous montrer son œuvre qui représente son papa.
À ses côtés, David ne semble pas plus inquiet quand son petit Adriel décide de courir et manger en même temps. Il accueille favorablement l’idée de devoir emmener son fils à l’école tous les mercredis matin « j’imagine que c’est comme 80% des parents, je le levais déjà pour aller au centre aéré. » Olivier d’ajouter « comme ils sont petits l’école n’est pas obligatoire, donc si Alice est fatiguée un mercredi, et que j’en ai la possibilité, je la garderai à la maison. »
Pas franchement un dilemme pour Nadra, la maman du petit Yani ne perd pas le nord : « Il négociait parfois pour ne pas aller au centre aéré, désormais c’est école le mercredi matin, et l’école c’est obligatoire. »
Lydia, quant à elle, n’a pas été chercher ses enfants à 16h30. Elle les avait exceptionnellement récupérés dès 15h. Cette travailleuse ne peut habituellement venir les chercher qu’à 18h, ce qui leur fait de longues semaines à l’école : « avant le mardi était relax puisque le lendemain il n’y avait pas école, mais là ils vont y aller en continu, toute la semaine, ça fait beaucoup. »
Ces nouveaux rythmes scolaires touchent particulièrement Paris, elle fait presque office de ville test en attendant une généralisation à la rentrée 2014. D’ici là, un bilan pourra être réalisé, à condition que le débat ne soit pas occulté par un autre, celui de la réforme des collèges et lycées d’ores et déjà annoncée par le ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon.
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